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Israël restitue le corps d’un étudiant tanzanien pris en otage par le Hamas

Joshua Mollel, étudiant tanzanien de 21 ans, a été identifié parmi les corps restitués par le Hamas à Israël dans le cadre du cesse‑z‑le‑feu de 2025. Sa mort rappelle le sort des civils étrangers pris dans le conflit israélo-palestinien et met en lumière les dimensions diplomatiques et humanitaires de la crise.

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Identification et restitution du corps

Israël a confirmé que les restes rendus par le Hamas correspondent à Joshua Loitu Mollel, un étudiant tanzanien disparu lors de l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas. Le corps a été rendu dans le cadre des accords de cesse‑z‑le‑feu négociés avec la médiation américaine.

Les analyses médico-légales ont permis d’identifier de manière certaine Joshua, mettant ainsi un terme à plus de deux ans d’incertitude pour sa famille et la communauté internationale.

Qui était Joshua Mollel ?

Originaire de Tanzanie, Joshua Mollel avait 21 ans et participait à un programme d’expérience agricole dans le kibbutz Nahal Oz, dans le sud d’Israël. Son séjour visait à acquérir des compétences qu’il comptait ramener dans son pays à l’issue de ses études.

Le jeune homme faisait partie des nombreux étrangers présents dans les kibboutzim au moment de l’attaque, qui visaient à la fois des civils israéliens et des travailleurs étrangers.

Réactions officielles

Le gouvernement israélien a exprimé ses condoléances à la famille de Joshua, soulignant que la restitution de son corps était une priorité humanitaire dans le cadre de l’accord de trêve.

Du côté tanzanien, les autorités avaient déjà confirmé sa mort en décembre 2023 et ont été informées officiellement de l’identification de ses restes. Les organisations de soutien aux familles des otages ont salué la médiation internationale, qui a permis cette restitution.

Contexte du conflit

L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a été l’un des épisodes les plus meurtriers de la dernière escalade israélo-palestinienne, faisant de nombreuses victimes civiles et étrangères. De nombreux otages ont été emmenés à Gaza, et seuls certains ont été restitués à ce jour.

La restitution des corps s’inscrit dans un processus plus large visant à négocier le retour des otages encore détenus, ainsi que le maintien du cesse‑z‑le‑feu et la réduction de la tension dans la région.

Enjeux humanitaires et diplomatiques

Le cas de Joshua Mollel illustre plusieurs aspects clés de la crise :

  • Humain : La douleur et l’incertitude prolongées pour les familles des victimes étrangères.
  • Diplomatique : Le rôle central de la médiation internationale, notamment américaine, dans la récupération des corps et la gestion des otages.
  • Image et communication : Pour Israël, la restitution des corps est un moyen de montrer sa capacité à protéger et honorer les victimes civiles, y compris étrangères.

Cette affaire rappelle aussi que les conflits israélo-palestiniens affectent non seulement les populations locales mais aussi des ressortissants étrangers engagés dans des programmes éducatifs, humanitaires ou professionnels.

La restitution du corps de Joshua Mollel marque un moment symbolique et tragique dans le conflit israélo-palestinien, mettant en lumière les dimensions humanitaires et diplomatiques souvent occultées par les seules opérations militaires. Elle souligne la nécessité de continuer les efforts de médiation pour sécuriser le retour des otages restants et protéger les civils étrangers dans la région.

Celine Dou

Le Conseil de sécurité de l’ONU approuve le plan de paix de Trump pour Gaza

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi la résolution américaine soutenant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza, ouvrant la voie au déploiement d’une force internationale de stabilisation. Cette décision intervient dans le cadre d’un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas, et suscite à la fois espoirs de reconstruction et critiques sur la tutelle internationale imposée aux Palestiniens.

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Treize des quinze membres du Conseil de sécurité ont voté en faveur de la résolution, tandis que la Russie et la Chine se sont abstenues sans utiliser leur droit de veto. L’ambassadeur américain à l’ONU, Mike Waltz, a salué le vote comme « historique et constructif », tandis que Donald Trump a remercié les pays siégeant au Conseil de sécurité sur Truth Social, y compris ceux qui se sont abstenus.

La résolution endosse le plan en 20 points présenté par Trump et autorise la mise en place d’une Force de stabilisation internationale (ISF) chargée de la sécurisation des frontières avec Israël et l’Égypte, de la démilitarisation de Gaza, du désarmement des groupes armés non étatiques, de la protection des civils et de la formation d’une police palestinienne.

La résolution prévoit également la création d’un Comité de la paix, organe de gouvernance intérimaire jusqu’à la réforme de l’Autorité palestinienne, mandaté jusqu’au 31 décembre 2027 et devant être présidé par Donald Trump selon le plan annexé.

Réactions et positions

  • Israël : le Premier ministre Benjamin Netanyahou rejette toujours l’idée d’un État palestinien, malgré la mention de cette possibilité dans la résolution.
  • Hamas : dénonce le mécanisme de tutelle internationale et la mission de désarmement des groupes palestiniens, affirmant que la résolution « ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains » des Palestiniens.
  • France : satisfaite du vote, elle considère que la résolution « répond aux besoins les plus urgents des populations et permet de soutenir les efforts de paix en cours », en insistant sur l’inclusion de références à la perspective d’un État palestinien.
  • Russie et Chine : abstention, marquant leur scepticisme quant à l’application du plan et au rôle prépondérant des États-Unis.

Cette résolution constitue un tournant diplomatique dans le conflit israélo-palestinien, en légitimant la mise en place d’une force internationale capable de stabiliser Gaza. Cependant, le plan repose sur des conditions politiques et sécuritaires sensibles, notamment le désarmement du Hamas et la réforme de l’Autorité palestinienne. Le rôle central de Donald Trump, à la tête du Comité de la paix, confère aux États-Unis un levier stratégique majeur dans la région, ce qui suscite des critiques sur l’impartialité du processus.

Le maintien du cessez-le-feu fragile et la reconstruction de Gaza dépendront de la capacité des acteurs internationaux et locaux à mettre en œuvre le plan dans un climat de confiance et de sécurité, un défi considérable compte tenu des tensions persistantes et des blessures laissées par les conflits des deux dernières années.

Celine Dou