Grâce à des décennies de coopération internationale et à la mise en œuvre du Protocole de Montréal, la couche d’ozone bouclier vital de la Terre contre les rayons ultraviolets est en train de se reconstituer. L’ONU estime qu’elle pourrait retrouver son état des années 1980 d’ici le milieu du siècle.
Lire la suite La couche d’ozone en voie de guérison : l’ONU prévoit un rétablissement complet d’ici 2050Archives du mot-clé ONU
Crise dans l’Est de la RDC : victoire historique contre le Rwanda devant la Cour africaine, l’ONU contrainte de suspendre son enquête pour faute de financement
Kinshasa remporte une première victoire diplomatique et judiciaire face à Kigali devant la Cour africaine des droits de l’homme. Mais dans le même temps, les Nations unies annoncent une interruption de leur mission d’enquête sur les crimes commis dans l’est de la RDC, faute de moyens financiers.
Une décision inédite de la Cour africaine : la RDC autorisée à poursuivre le Rwanda
Dans un arrêt rendu le 26 juin 2025, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), basée à Arusha (Tanzanie), s’est déclarée compétente pour examiner la plainte de la République démocratique du Congo (RDC) contre le Rwanda. Il s’agit de la première fois que cette juridiction accepte de se prononcer sur un litige entre deux États membres de l’Union africaine.
Déposée en 2023 par Kinshasa, la plainte accuse Kigali de violations graves et systématiques des droits humains dans l’est de la RDC, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Ces exactions sont liées à la présence et aux actions du groupe armé M23, que les autorités congolaises accusent le Rwanda de soutenir militairement et logistiquement.
Les faits dénoncés incluent :
• la traite des êtres humains,
• des exécutions sommaires,
• des tortures et traitements inhumains,
• la destruction d’infrastructures civiles,
• et le déplacement massif de populations.
La Cour balaie les objections de Kigali
Lors de la deuxième audience du 13 février 2025, la défense rwandaise avait tenté de faire invalider la procédure, contestant la compétence de la Cour et la qualité des preuves présentées. Elle affirmait notamment que :
• les recours internes n’avaient pas été épuisés,
• certaines sources s’appuyaient sur des articles de presse non vérifiés.
Mais ces arguments ont été rejetés en bloc. Selon le juge doyen Rafaa Ben Achour :
« La Cour rejette l’exception d’incompétence soulevée par la partie défenderesse et se déclare compétente pour connaître de cette affaire. »
Cette décision constitue une victoire diplomatique majeure pour Kinshasa. Bien que la date de l’audience sur le fond n’ait pas encore été fixée, l’État congolais, représenté par Me Samuel Mbemba (aujourd’hui ministre de la Justice par intérim), s’est dit confiant quant à une future condamnation du Rwanda.
Une victoire judiciaire… mais une paralysie onusienne
Dans un contraste saisissant, la même semaine, le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a annoncé la suspension d’une mission d’enquête cruciale sur les crimes commis dans l’est de la RDC.
Lancée en février 2025, cette mission avait été établie à la suite d’une résolution urgente du Conseil des droits de l’homme. Elle visait à :
• « recueillir, rassembler et analyser » les preuves d’exactions commises depuis janvier 2022,
• et établir les responsabilités des acteurs impliqués.
La mission avait déjà recueilli des témoignages significatifs en RDC, au Rwanda, au Burundi, et auprès de réfugiés dans d’autres pays. Mais faute de moyens, l’enquête est désormais à l’arrêt.
Une crise budgétaire sans précédent pour l’ONU
Dans un courrier interne consulté par l’agence Reuters, le Haut-Commissaire Volker Türk annonce que la mission ne pourra pas être mise en place “jusqu’à ce que – et à moins que – les fonds soient disponibles”.
La raison ? Une baisse drastique des contributions volontaires, qui se chiffre à 60 millions de dollars en moins par rapport à 2024. Cette chute brutale est notamment due à l’arrêt complet du financement américain, effectif depuis le 31 mai 2025. L’an dernier, les États-Unis avaient pourtant versé 36 millions de dollars, faisant d’eux le principal bailleur du HCDH.
« Les baisses de financement de notre bureau ne font que renforcer les régimes autoritaires », a averti Volker Türk, déplorant un climat international de plus en plus hostile aux droits humains.
Un employé de l’ONU en RDC, cité anonymement, parle d’une situation « très inquiétante ». Le Haut-Commissariat, dans un message adressé à RFI, a exprimé ses regrets et assuré que les travaux reprendront dès que le financement sera rétabli.
Entre avancée diplomatique et recul opérationnel
Pour la RDC, ces deux annonces envoyées à quelques jours d’intervalle illustrent la complexité de la situation :
• D’un côté, la reconnaissance par la CADHP de la recevabilité de sa plainte contre Kigali est un précédent historique, porteur d’espoir pour les victimes.
• De l’autre, l’arrêt brutal de l’enquête de l’ONU ralentit le recueil des preuves, au moment même où des mécanismes judiciaires pourraient s’en emparer.
Les autorités congolaises ont réitéré leur appel à la solidarité internationale, espérant que la reconnaissance par une cour continentale de la gravité du conflit à l’Est incitera les États membres à relancer le financement des mécanismes de justice internationale.
La décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ouvre un nouveau chapitre dans le long combat de la RDC contre l’impunité des crimes dans sa partie orientale. Mais le gel de la mission d’enquête de l’ONU rappelle que sans moyens financiers, aucune justice internationale n’est véritablement possible.
Alors que la guerre continue de ravager les régions du Kivu, la justice reste suspendue entre victoire symbolique et paralysie matérielle. Pour les millions de civils affectés, l’espoir d’une vérité reconnue et d’une réparation effective demeure, mais le chemin reste semé d’embûches.
Le risque de génocide au Soudan est « très élevé » prévient l’ONU
Le risque de génocide pendant la guerre au Soudan reste « très élevé », a averti lundi une haute responsable de l’ONU, inquiète face aux attaques fondées sur l’appartenance ethnique menées par les Forces de soutien rapide (FSR).(Source :AFP).
La guerre civile soudanaise, qui a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé 13 millions de personnes, plongé une partie du pays dans la famine et favorisé une épidémie de choléra, est considérée par l’ONU comme la pire crise humanitaire actuelle.
Le pays est déchiré depuis avril 2023 par ce conflit sanglant qui oppose l’armée régulière soudanaise (SAF) aux FSR paramilitaires.
« Les deux parties ont commis de graves violations des droits humains », a déclaré Virginia Gamba, conseillère spéciale par intérim du chef de l’ONU, Antonio Guterres, pour la prévention du génocide.
« Les attaques continues et ciblées contre certains groupes ethniques, en particulier dans les régions du Darfour et du Kordofan, sont particulièrement préoccupantes », a-t-elle déclaré au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève.
La secrétaire générale adjointe de l’ONU a souligné que « les FSR et les milices arabes armées alliées continuent de mener des attaques fondées sur l’appartenance ethnique contre les groupes Zaghawa, Masalit et Fours », avant d’ajouter que « le risque de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Soudan reste très élevé ».
Le mois dernier, la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l’ONU, a rejeté la plainte du Soudan accusant les Emirats arabes unis de complicité de génocide à l’encontre de la communauté Masalit, en raison de leur soutien présumé aux FSR. Des accusations démenties par les Émirats.
La CIJ s’est déclarée « manifestement incompétente » pour statuer sur cette affaire.
En Haïti, un record de 1,3 million de déplacés internes en raison des violences
L’ONU annonce un nombre record de près de 1,3 million de personnes qui ont dû fuir les violences en Haïti pour trouver un endroit sûr, ailleurs dans le pays. Un chiffre qui révèle une augmentation de 24% depuis décembre 2024 et le plus grand nombre de personnes déplacées par la violence jamais enregistré dans le pays selon l’organisation internationale pour les migrations. (OIM)
Lire la suite En Haïti, un record de 1,3 million de déplacés internes en raison des violencesConférence des nations unies sur l’océan: Macron appelle à » mobilisation », l’Afrique au centre des enjeux
Emmanuel Macron a appelé ce lundi 9 juin en ouverture à la conférence des Nations unies sur l’océan à « la mobilisation » pour sauver des océans »en ébullition. Une soixantaine de chefs d’État sont réunis à Nice pour répondre à l’urgence de la dégradation des océans. Une problématique à laquelle le continent africain n’échappe pas.
Lire la suite Conférence des nations unies sur l’océan: Macron appelle à » mobilisation », l’Afrique au centre des enjeuxSoudan : L’ONU dénonce des exécutions extrajudiciaires
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est déclaré, ce jeudi 3 avril, « profondément consterné » par les signalements d’exécutions extrajudiciaires de civils à Khartoum, survenues après la reprise de la capitale soudanaise par les Forces armées soudanaises (FAS) le 26 mars.
Lire la suite Soudan : L’ONU dénonce des exécutions extrajudiciairesSoudan : crainte d’un retour de la guerre civile , les paramilitaires refusent de se rendre, malgré leurs récentes défaites, le vice-président assigné à résidence, l’ONU appelle les dirigeants à « déposer les armes » etc… (Notre point du 29 mars)
Escalade de violences au Soudan du Sud : le spectre d’un retour de la guerre civile
Lire la suite Soudan : crainte d’un retour de la guerre civile , les paramilitaires refusent de se rendre, malgré leurs récentes défaites, le vice-président assigné à résidence, l’ONU appelle les dirigeants à « déposer les armes » etc… (Notre point du 29 mars)Guerre au Soudan : l’aéroport de Khartoum aux mains de l’armée, le Soudan du Sud risque de retomber dans la guerre civile avertit l’ONU (point sur la situation ce 26 mars)
Ces dernières semaines, la situation de guerre est revenue, peu à peu, au Soudan et continue de croitre.
L’armée soudanaise continue son avancée dans Khartoum
L’armée soudanaise, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhan, continue sa progression contre les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Mohamed Hamdan Dogolo. Après la reconquête du palais présidentiel de Khartoum, les troupes gouvernementales ont pris le contrôle de l’aéroport international de la capitale.
Le général Yasser Al-Atta, l’un des principaux commandants de l’armée, s’est félicité des avancées militaires :
“Les troupes sont maintenant sur tous les axes de combat, depuis le nord dans la capitale nationale, depuis le district de Khartoum dans le nord, elles se déplacent actuellement vers le sud (…) Et au sud, mes frères, sur les frontières séparant les districts de Jebel Aulia et de Khartoum de l’État de Gezira, les chars de combat mènent maintenant des batailles féroces et, avec la volonté de Dieu, ils sont victorieux.”
Outre l’aéroport, l’armée soudanaise a repris une raffinerie stratégique au nord de la capitale ainsi que plusieurs bâtiments clés du gouvernement. Depuis le début de l’année, les forces loyalistes enchaînent les victoires et consolident leur contrôle sur Khartoum.
Cependant, la guerre qui oppose les deux factions militaires depuis avril 2023 a un lourd bilan humain. Selon Amnesty International, plus de 14 000 personnes ont été tuées et plus de 10 millions de civils ont été déplacés. Les combats ont ravagé le pays, plongeant la population dans une crise humanitaire catastrophique.
Le Soudan du Sud au bord d’une nouvelle guerre civile, avertit l’ONU
Alors que le Soudan est en proie à une guerre interne, son voisin, le Soudan du Sud, risque également de basculer dans un nouveau conflit. Nicholas Haysom, chef de la mission de maintien de la paix des Nations unies (MINUSS), a mis en garde contre une reprise des hostilités entre le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar.
Le gouvernement sud-soudanais a récemment reporté une nouvelle série de pourparlers de paix, exacerbant les tensions entre les factions politiques et militaires.
“Les efforts internationaux visant à soutenir la paix ne fonctionneront que si le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar sont prêts à s’engager de manière constructive et à faire passer les intérêts de leur peuple avant les leurs.” — Nicholas Haysom
Un contexte de tensions politiques et ethniques
Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, a sombré dans une guerre civile en 2013, opposant les forces loyales à Salva Kiir (ethnie Dinka) à celles de Riek Machar (ethnie Nuer). Après un conflit meurtrier ayant fait plus de 400 000 morts, un accord de paix a été signé en 2018, mais l’instabilité persiste.
Les élections, initialement prévues en 2023, ont été reportées à 2026, alimentant la frustration et les tensions. De récents affrontements dans le nord du pays entre l’armée gouvernementale et la milice Armée blanche, proche de Riek Machar, ont encore aggravé la situation.
Le 4 mars, cette milice aurait attaqué une garnison militaire à Nasir, entraînant une riposte massive des forces loyalistes. Quelques jours plus tard, un hélicoptère de l’ONU a été pris pour cible, faisant plusieurs victimes, dont un général sud-soudanais.
Face à cette escalade, la mission de l’ONU tente de désamorcer la crise par la diplomatie. L’ONU appelle Salva Kiir et Riek Machar à respecter le cessez-le-feu, libérer les prisonniers politiques et privilégier le dialogue.
Un risque de guerre civile imminent
Les rivalités entre Salva Kiir et Riek Machar, combinées aux tensions ethniques et aux retards électoraux, font craindre une reprise des combats à grande échelle.
“Compte tenu de cette sombre situation, il ne nous reste plus qu’à conclure que le Soudan du Sud est au bord d’une rechute dans la guerre civile.” — Nicholas Haysom
La communauté internationale suit de près la situation, mais les perspectives de paix restent incertaines. Avec la guerre qui continue au Soudan voisin, la stabilité de toute la région est en jeu.
Joseph Kouamé
A l’ONU, l’Algérie charge le Maroc sur les droits de l’Homme au Sahara
Lors de la 58e session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (CDH) qui se tient actuellement à Genève jusqu’au 4 avril prochain, l’Algérie a réitéré ses « préoccupations » concernant la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental, en appelant à une surveillance internationale. Cette prise de parole a eu lieu dans un contexte tendu entre les deux pays, alors que l’Algérie cherche à mettre en lumière les violations présumées commises par le Maroc dans le territoire qu’il contrôle.
Lire la suite A l’ONU, l’Algérie charge le Maroc sur les droits de l’Homme au SaharaIsraël suspend l’aide humanitaire pour Gaza, le Hamas dénonce une violation de l’accord de trêve
Ce dimanche 2 mars, Israël a interrompu indéfiniment l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza en raison de divergences avec le mouvement terroriste Hamas sur les conditions de prolongation du cessez-le-feu. L’ONU a appelé à annuler cette décision, condamnée par plusieurs capitales arabes. (Source : AFP)
Lire la suite Israël suspend l’aide humanitaire pour Gaza, le Hamas dénonce une violation de l’accord de trêve