Les polices de Londres et de Manchester ont annoncé qu’elles procéderaient désormais à l’arrestation de manifestants propalestiniens qui lanceraient des appels à l’« intifada » lors de rassemblements publics. Cette décision a été officialisée mercredi 17 décembre par les chefs des deux forces de police, Mark Rowley pour Londres et Stephen Watson pour Manchester, dans un contexte sécuritaire jugé aggravé.
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Israël signe un accord gazier historique de 30 milliards d’euros avec l’Égypte
Israël a franchi une étape majeure dans sa stratégie énergétique régionale en approuvant un accord de vente de gaz naturel vers l’Égypte d’une valeur estimée à 30 milliards d’euros. L’annonce a été faite mercredi 17 décembre au soir par le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a qualifié ce contrat de « plus grand accord gazier de l’histoire d’Israël ».
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Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les liens entre les mouvements politiques et les réseaux islamistes, publié ce mercredi 17 décembre, met en cause La France insoumise (LFI) pour des « proximités » avec des personnes promouvant l’idéologie islamiste. La commission reconnaît toutefois qu’il n’existe pas, à ce stade, de « liens structurés démontrables » entre le mouvement et des organisations islamistes.
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À mesure que les applications de rencontre se sont imposées comme un outil central de socialisation amoureuse, les agences matrimoniales ont été reléguées au rang de vestiges d’un autre âge. Pourtant, depuis plusieurs années, ces structures connaissent un regain d’intérêt mesurable dans plusieurs pays, dont le Japon, souvent cité comme cas emblématique. Ce retour ne relève ni de la nostalgie ni d’un simple changement de mode. Il met en lumière une défaillance plus profonde du modèle numérique de la rencontre, fondé sur l’abondance, la vitesse et la désintermédiation.
Lire la suite: Société : le retour des agences matrimoniales, symptôme d’une crise mondiale de la rencontre numériqueLe Japon constitue un observatoire particulièrement révélateur. Société parmi les plus technologiquement avancées, elle a vu les applications de rencontre s’intégrer rapidement aux pratiques sociales urbaines. Une part croissante des unions y est désormais issue de plateformes numériques. Toutefois, cette diffusion massive ne s’est pas traduite par une stabilisation des trajectoires affectives. Le nombre de mariages continue de diminuer, tandis que le célibat durable progresse. Dans ce contexte, certaines agences matrimoniales enregistrent une hausse des inscriptions, y compris parmi des catégories d’âge traditionnellement associées au numérique.
Ce mouvement ne traduit pas un rejet de la technologie, mais une remise en question de ses effets. Le modèle des applications repose sur une logique de marché : multiplication des profils, faible coût d’entrée, absence d’engagement explicite, forte réversibilité des relations. Cette architecture favorise la comparaison permanente et réduit le coût de la rupture, mais elle fragilise la projection à long terme. Pour une partie des utilisateurs, l’expérience devient répétitive, chronophage et peu concluante. Les agences matrimoniales s’inscrivent alors comme une réponse inverse : sélection limitée, intentions clarifiées, médiation humaine, et cadre contractuel.
Au Japon, cette évolution est renforcée par des facteurs démographiques et institutionnels. Le vieillissement de la population, la baisse de la natalité et le recul continu des mariages constituent des enjeux politiques majeurs. Les pouvoirs publics multiplient les initiatives pour encourager les unions, y compris par des dispositifs numériques institutionnels. Dans ce paysage, les agences matrimoniales se présentent comme des acteurs privés proposant une efficacité que les plateformes généralistes peinent à démontrer. Elles capitalisent sur un discours de rationalisation du choix conjugal, en rupture avec la logique exploratoire des applications.
Cependant, limiter l’analyse au seul cas japonais serait réducteur. Des tendances comparables sont observées dans plusieurs pays d’Europe, en Amérique du Nord et en Asie du Sud-Est. Partout, un même constat émerge : l’industrialisation algorithmique de la rencontre n’a pas supprimé l’incertitude relationnelle. Elle l’a déplacée. L’accumulation des opportunités n’a pas produit une amélioration proportionnelle de la qualité des liens. Les agences matrimoniales, dans leurs formes contemporaines, exploitent cette limite structurelle en réintroduisant un tiers chargé de filtrer, d’orienter et de stabiliser.
Ce retour n’est toutefois ni homogène ni exempt de contradictions. Le secteur est fortement polarisé. Certaines grandes structures, capables d’investir dans la numérisation et le conseil personnalisé, consolident leur position. À l’inverse, de nombreuses petites agences disparaissent, fragilisées par des coûts élevés et une concurrence accrue. Par ailleurs, l’accès à ces services demeure socialement différencié. Les tarifs pratiqués excluent une partie des populations, transformant la recherche d’une relation stable en un service marchand réservé à certains profils socio-économiques.
En définitive, le regain d’intérêt pour les agences matrimoniales ne signale pas un retour en arrière, mais une tension centrale des sociétés contemporaines. Il révèle les limites d’un modèle qui a fait de la rencontre un produit de consommation rapide, sans résoudre la question de l’engagement. En ce sens, les agences matrimoniales ne constituent pas une alternative universelle, mais un indicateur. Elles pointent une réalité souvent occultée par le discours technologique dominant : la liberté de choix ne suffit pas à produire des liens durables. À l’heure où la rencontre est devenue un marché mondialisé, leur résurgence interroge moins les individus que l’architecture même des dispositifs censés les rapprocher.
Celine Dou, pour la Boussole-infos
Algérie : une loi visant à criminaliser le colonialisme français bientôt examinée
L’Algérie s’apprête à relancer le débat mémoriel avec la France. Une proposition de loi visant à criminaliser le colonialisme français doit être examinée ce dimanche par l’Assemblée populaire nationale (APN), selon le site TSA. Le texte attribue à l’État français l’entière responsabilité juridique des crimes commis durant les 132 années de présence coloniale en Algérie, de 1830 à 1962.
Lire la suite Algérie : une loi visant à criminaliser le colonialisme français bientôt examinéeClimat : pourquoi la Suède, ancien modèle union-européen, voit ses émissions repartir à la hausse
Longtemps citée comme un exemple de transition écologique réussie, la Suède connaît depuis 2023 une inflexion nette de sa trajectoire climatique. Derrière ce retournement se dessine une réalité plus large : la fragilité politique des politiques environnementales dans les démocraties occidentales, y compris là où le consensus semblait solidement établi.
Lire la suite: Climat : pourquoi la Suède, ancien modèle union-européen, voit ses émissions repartir à la haussePendant plusieurs décennies, la Suède a occupé une place singulière dans le paysage climatique européen. Fiscalité carbone pionnière, mix énergétique largement décarboné, stabilité des orientations publiques : le royaume scandinave s’était imposé comme une référence, souvent invoquée par les institutions de l’Union européenne pour démontrer qu’ambition climatique et performance économique pouvaient coexister.
Or, depuis deux ans, cette trajectoire s’est interrompue. Les émissions nationales repartent à la hausse, certains instruments de politique environnementale sont démantelés et la crédibilité climatique de Stockholm est désormais questionnée par plusieurs organismes internationaux. Ce décrochage, discret mais mesurable, marque une rupture politique plus profonde qu’il n’y paraît.
Une transition historiquement ancrée dans l’État stratège
La réussite climatique suédoise ne relevait ni du hasard ni d’un simple volontarisme moral. Elle reposait sur des choix structurels opérés dès les années 1970, lorsque le pays, confronté aux chocs pétroliers, engage une transformation de long terme de son système énergétique. L’hydroélectricité, le nucléaire civil et les réseaux de chauffage urbain constituent alors les piliers d’un modèle visant à réduire la dépendance aux hydrocarbures importés.
À partir des années 1990, l’introduction d’une taxe carbone renforce cette architecture. Contrairement à d’autres États, la Suède fait le choix d’un outil fiscal lisible, progressif et relativement stable, permettant aux acteurs économiques d’anticiper. Cette continuité politique favorise l’acceptabilité sociale de la transition et explique, en grande partie, la baisse durable des émissions observée sur plusieurs décennies.
2022 : rupture politique et changement de priorités
L’alternance gouvernementale de 2022 marque un point de bascule. La nouvelle coalition au pouvoir, soutenue au Parlement par une droite nationaliste, assume une redéfinition des priorités publiques. La lutte contre l’inflation, la protection du pouvoir d’achat et la compétitivité industrielle prennent le pas sur les objectifs climatiques intermédiaires.
Dans ce cadre, plusieurs dispositifs structurants sont remis en cause : réduction des aides à l’achat de véhicules électriques, affaiblissement de la fiscalité environnementale, baisse de l’obligation d’incorporation de biocarburants dans les carburants. Présentées comme des mesures de “réalisme économique”, ces décisions traduisent en réalité un arbitrage politique explicite : ralentir la transition pour contenir les tensions sociales à court terme.
Les transports, révélateur du décrochage
Le secteur des transports concentre les effets de ce virage. En abaissant les exigences sur les carburants renouvelables, la Suède a mécaniquement favorisé le retour des carburants fossiles traditionnels. Cette évolution a suffi à inverser, en peu de temps, une dynamique climatique jusque-là maîtrisée.
Ce choix est d’autant plus significatif que les transports constituent, dans l’ensemble des États de l’Union européenne, le principal point de fragilité des stratégies de décarbonation. Là où certains gouvernements durcissent leurs normes ou accélèrent l’électrification, Stockholm opte pour une temporisation qui pèse lourdement sur son bilan climatique global.
Un avertissement pour l’Europe
Les signaux envoyés par les institutions internationales sont clairs. Plusieurs évaluations soulignent un affaiblissement de la fiscalité verte et une perte de cohérence des politiques climatiques suédoises. La perspective d’un non-respect des objectifs intermédiaires à l’horizon 2030, autrefois jugée improbable, est désormais évoquée ouvertement.
Certes, la Suède part d’un niveau d’émissions historiquement bas, ce qui rend toute hausse relative plus visible. Mais cet argument statistique ne suffit pas à masquer une réalité politique : la transition écologique, même lorsqu’elle semble consolidée, demeure réversible.
Une transition politiquement vulnérable
Le cas suédois met en lumière une tension centrale des démocraties occidentales. La transition écologique repose sur des politiques de long terme, tandis que les cycles électoraux privilégient des réponses immédiates aux contraintes économiques et sociales. Lorsque le consensus politique se fissure, les instruments climatiques deviennent des variables d’ajustement.
Pour autant, le soutien de la société suédoise à des politiques environnementales ambitieuses n’a pas disparu. Le débat porte moins sur la finalité que sur le rythme et le coût de la transition. Cette dissociation entre adhésion de principe et arbitrages gouvernementaux constitue l’un des enseignements majeurs du moment suédois.
Au-delà de la Suède, une leçon européenne
La Suède n’est pas un cas isolé, mais un révélateur. Son décrochage souligne les limites d’une transition écologique pensée comme acquise une fois les bons indicateurs atteints. Il rappelle que, sans continuité politique et sans instruments robustes, les avancées climatiques peuvent être rapidement remises en cause.
En ce sens, le recul suédois dépasse largement le cadre national. Il interroge la capacité de l’Union européenne et de ses États membres à inscrire durablement la transition écologique dans des choix politiques contraignants, capables de résister aux alternances et aux chocs économiques. Pour un pays longtemps érigé en modèle, la leçon est sévère : en matière climatique, l’exemplarité ne se décrète pas, elle se maintient.
Celine Dou, pour la boussole-infos
France : arrestation du militant “antifasciste” Gino à la demande de l’Allemagne
Rexhino Abazaj, dit Gino, militant pour le droit au logement, a été arrêté mardi en région parisienne sur mandat d’arrêt allemand, a annoncé son avocat. « Cette arrestation par la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) est très étonnante. Il se serait rendu s’il avait été convoqué », a déclaré Me Youri Krassoulia à l’AFP.
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Le nouveau gouvernement tchèque a rejeté mardi, lors de sa première réunion, le pacte migratoire de l’Union européenne (UE), une prise de position à même de provoquer des tensions avec Bruxelles.(Source : Reuters).
Lire la suite République Tchèque : Le nouveau gouvernement rejette le pacte migratoire européenGuerre en Ukraine : Vladimir Putin affirme que la Russie n’a pas choisi l’escalade avec l’Europe, mais se prépare à la guerre si nécessaire
Face à la montée des discours alarmistes en Europe évoquant un affrontement militaire imminent avec la Russie, le président russe Vladimir Putin a tenu à clarifier la position de Moscou. Lors d’une réunion élargie du Conseil du ministère de la Défense, mercredi 17 décembre, le chef du Kremlin a dénoncé ce qu’il qualifie de « mensonges délibérés » visant à présenter la Russie comme une menace directe pour le continent européen.
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Donald Trump a annoncé mardi un « blocus total » contre les pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela, renforçant la pression économique sur Caracas en pleine crise entre les deux pays.(Source : AFP).
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